La culture humoristique sur l’écriture académique

Il existe une culture humoristique étendue sur l’écriture académique et ses affres, majoritairement anglophone, qui s’est fortement développée avec les outils du web et la viralité qu’il permet. L’humour académique a ses comptes X, Facebook, Instagram : sur X, PHD Comics par exemple a plus de 345.000 abonnés, et d’autres comptes comme Phd Humour, Dr Meming ou Reviewer 2 sont dédiés à cet humour qui porte souvent sur des questions d’écriture.

On ne compte plus les compositions intégrant du dessin, du texte, des graphiques ou des photos, sous la forme de cartoons ou de mèmes. Quelques grands thèmes sont récurrents : la procrastination, l’évaluation par les pairs, l’agressivité ou l’absurdité des commentaires des reviewers, les difficultés de l’écriture de la thèse, la relation avec le ou la directeur·trice de thèse…

Ce corpus humoristique joue un rôle dans les pratiques scientifiques elles-mêmes, fonctionnant comme un révélateur des émotions et des passions, positives ou négatives, qui se jouent dans les communautés scientifiques, et constituant sans doute une forme de lieu carnavalesque où il est permis de remettre en cause les autorités et les dominations.